Les Halles de la Baie de Somme à Abbeville ouvriront le 7 décembre
Un couple a racheté le bâtiment de l'ancien magasin de déstockage pour y réaliser des halles qui accueilleront un boucher, un fromager, un primeur et par la suite un boulanger.
Un jeune couple est sur le point de concrétiser un projet professionnel, le projet d’une vie. Aurore Poidevin (35 ans) et Kevin Maquaire (25 ans) vont ouvrir très prochainement Les Halles de la Baie de Somme à Abbeville (Somme).
Il nous fallait beaucoup de place et donc impossible de trouver un site en centre-ville. Kevin Maquaire
Ce projet, le couple le prépare depuis trois ans comme l’explique Kevin : « je suis boucher de métier et pour ma première installation, j’ai pensé à ouvrir une halle regroupant des artisans. Il nous fallait beaucoup de place et donc impossible de trouver un site en centre-ville. Ce bâtiment de 930 m2 est parfait avec notamment un grand parking. »
En préparant son projet, Kevin Maquaire a appris une bonne nouvelle : « le fondateur de la marque Le Bœuf Tricolore a décidé de me franchiser car il a apprécié le concept. Ça nous aide pour le lancement et l’accompagnement. » Le jeune boucher s’est également associé à quatre investisseurs pour mener à bien son projet, Jean-Jacques Pineau (directeur du Bœuf Tricolore), Jacky Cavé, Yannick Batel et François Petit.
Alors que le couple a entamé la dernière droite avec les ultimes travaux, les vitrines sont installées et la matériel prêt à fonctionner. Plusieurs artisans seront présents dans ces nouvelles halles abbevilloises. « Je m’occuperai de la partie boucherie-charcuterie. Il y aura aussi un fromager affineur et un primeur. Il est également prévu qu’un boulanger nous rejoigne prochainement », précise Kevin Maquaire.
Sa compagne Aurore Poidevin est fière de pouvoir annoncer la vente de produits artisanaux : « le fromager aura sa cave de maturation visible des clients à travers une vitre, où les meules seront entreposées pour l’affinage. Le primeur proposer des produits de saison en libre-service. »
La viande découpée et préparée devant les clients
Côté boucherie, Kevin Maquaire assure : « ce sera de la boucherie artisanale avec de la viande 100% française, de provenance locale. Il y aura 27 mètres de linéaires et donc un grand choix. Il y aura aussi une vitrine chaude avec des plats cuisinés différents chaque jour et une rôtissoire. »
Dans le même esprit que le fromager avec sa cave, le boulanger indique : « mon laboratoire pour découper et préparer la viande sera ouvert sur les clients qui pourront voir comment je travaille. »
Des halles qui devraient être complètes avec l’arrivée prochaine d’un boulanger comme l’annonce le couple. « Ce n’est pas encore signé, mais un boulanger viendra s’installer pour proposer du pain à l’ancienne, cuit sur place. Il fera également des pâtisseries. »
L’idée de proposer ce concept est venue avec un constat du couple : « on sait que ça fonctionne très bien dans d’autres villes et il n’y en avait pas sur Abbeville. Le but est de proposer des produits de qualité à prix compétitifs grâce à notre acheteur référencé. On ne concurrencera pas les petits commerçants de centre-ville, mais les grandes et moyennes surfaces. »
Neuf emplois pour la boucherie
Aurore et Kevin proposeront d’autres produits en complément de ceux des artisans présents. « On va par exemple travailler avec une dame qui fait des œufs bio et une dame de Saint-Valery qui fait des bières locales. Il y aura aussi des casiers avec des bouteilles de vin ou encore de champagne. »
Des artisans qui ont prévu de travailler ensemble pour proposer des produits en commun : « pour des raclettes, je vais par exemple m’associer au fromager pour proposer des plateaux », souligne le jeune boucher qui ajoute : « le principe est que le client puisse repartir avec tous ses produits frais sans avoir à faire plusieurs kilomètres. »
Une ouverture créatrice d’emplois. Neuf personnes seront salariées à la boucherie et trois à la fromagerie. « Nous avons également pris deux apprentis en boucherie. Pour le primeur, nous ne savons pas encore. »
Si la date d’ouverture est connue, le couple attend le feu vert du service d’urbanisme de la ville « pour installer nos enseignes qui sont prêtes à être posées. »