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Airaines. Comment le sport a changé la vie de Sylvain Hiver

Publié le 26/04/2023

La quarantaine venue, Sylvain Hiver a renoué avec le sport, une passion de jeunesse. Il partage sa passion au sein de la dynamique association ASCA d'Airaines.

Il est 18 h passé de quelques minutes, en ce mardi ensoleillé d’avril. Sylvain Hiver fait les 100 pas devant sa maison d’Airaines, guettant notre arrivée.

L’homme n’est pas du genre à attendre les bras croisés. À peine est-on entré qu’il évoque d’ailleurs son appétit pour le sport…

« J’ai fait de la boxe française, de l’athlétisme, de la lutte mais aussi de la natation entre autres activités sportives, et ce dès ma tendre enfance » liste-t-il.

Aujourd’hui président de l’ASCA (l’Association Sporting Club d’Airaines), Sylvain Hiver a pourtant dû s’éloigner un temps de sa passion. Pas par choix personnel.

«J'étais installé dans une vie sédentaire.» Sylvain Hiver

Nous sommes en 2005. Plus qu’une crise de la quarantaine, Sylvain Hiver s’interroge sur les années qui se sont écoulées, et décide de donner une tout autre trajectoire à l’existence qu’il menait alors.

« J’étais marié, papa de trois enfants. Je ne regrettais vraiment pas cette vie de famille, mais j’ai fait le constat que je m’étais installé dans une vie sédentaire, avec les kilos superflus qui vont avec. »

Le constat fait, la balance frôlant le quintal, Sylvain Hiver décide alors de trouver le remède pour remettre les choses à l’endroit.

« J’ai pris la décision radicale de changer de logiciel en matière d’hygiène de vie. En ce début 2005, je chausse les baskets et je vais à l’étang de Bettencourt-Rivière pour effectuer, tous les deux jours, 10 tours du plan d’eau soit 8 km », se remémore le désormais quinquagénaire.

Après 2005, tout s’accélère

« Après m’être réconcilié avec la course à pied qui m’a donné une grande bouffée d’oxygène, j’enchaîne sur le 10 km des 4 Saisons à Amiens, au printemps 2005. En 2007, je multiplie les semi-marathons dont celui de Phalempin (59). Puis vient le marathon de Paris, le 15 avril 2007, avant celui de Berlin, le 27 septembre 2008, avec un temps de 3 h 38 », inventorie Sylvain Hiver.

Ce dernier nous confie avoir couru une centaine de semi-marathons durant ces années de remise en cause. Son entourage n’hésite pas alors à le surnommer Marathon Man, puisqu’il réussit à réduire son chrono de 30 minutes en une seule année. En 2011, il boucle les 100 km de Millau en 15 h 25, à 46 ans.

Sylvain Hiver crée son association sportive

« Après ma séparation, j’ai ressenti le besoin de créer une association pour fédérer autour de l’activité physique, continue Sylvie Hiver. C’était en 2009. J’habitais alors à Long, mais une salle pour nous accueillir faisait défaut. C’est pourquoi, j’ai sollicité la commune d’Airaines qui n’hébergeait pas d’association de ce type. »

« Je venais d’obtenir mon diplôme de coach sportif et la situation géographique d’Airaines me semblait idéale. Les débuts furent difficiles, avec seulement 6 adhérents en 2009. En 2011, l’association obtient l’agrément jeunesse et sport, qui permet de prétendre à des subventions et ainsi d’acheter du matériel. »

Le bouche-à-oreille commence à fonctionner, l’ASCA compte aujourd’hui 152 adhérents. L’ASCA, c’est désormais une section Zumba animée par Sabine Dumoulin et Bénédicte Pouchain, une section marche nordique, pilates et Yoga encadrée par Véronique Boitrel et une section renforcement musculaire dirigée par Christophe Pollet.

Le président de l’ASCA souhaite associer la trésorière Françoise Keusch et la secrétaire Marianne Hiver, qui « contribuent grandement au succès de l’ASCA ». Outre son investissement au sein de l’ASCA, le président donne également des cours à l’association de gymnastique de Molliens-Dreuil puis fait de la zumba.

« J’ai subi un triple-pontage »

Mais le féru de sports nourrit un projet qu’il souhaiterait réaliser si le destin cesse de s’acharner… « Depuis six ans, je suis dialysé à raison de quatre fois par semaine. De plus, j’ai subi un triple pontage en 2022. Je cours toujours mais je dois être plus raisonnable avant une hypothétique greffe de reins », peste Sylvain Hiver.

Le dynamique président garde pourtant tout son optimisme et se projette : « Si la greffe a lieu, je nourris le rêve de faire le marathon de Florence. Ça fait des années que j’ai ce projet dans la tête, et la Toscane me fascine. Mes projets sont donc suspendus à l’évolution de mon état de santé… »

Source : Le Journal d'Abbeville

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