La Fabrique 4.0 à Abbeville
Une mini-usine et toutes ses nouvelles technologies. C'est ce que vous propose la Fabrique 4.0. Un bus qui présente aussi les métiers de l'industrie que défend l'UIMM Picardie, l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie.
Concrètement, qu'est ce que l'on va pouvoir y faire dans cette Fabrique 4.0 ?
Thierry Baschet, président de l'UIMM PIcardie : C'est une usine mobile qu'on a créé en partenariat avec la Région, le rectorat et Pôle emploi et qui se déplace dans tous les bassins d'emploi des Hauts-de-France avec l'objectif de faire connaître les nouveaux métiers et les nouveaux procédés de conception, de fabrication et surtout de donner une image plus juste de ce qu'est vraiment l'industrie. L'objectif, c'est de développer l'attractivité de nos métiers et de pouvoir, à travers cette usine mobile, présenter un peu plus de 50 métiers.
Et donc, l'idée c'est aussi de montrer que l'industrie, ça recrute ? Aujourd'hui, l'industrie en Picardie, c'est 325 entreprises, 25 800 salariés. Mais ça continue de recruter ?
Absolument. Ça va recruter encore pour les dix prochaines années, ne serait ce que pour des raisons de pyramide d'âge et d'évolution des métiers. Et quand on cherche à regarder quelles sont nos difficultés d'emploi, on voit que l'attractivité et faire connaître nos métiers est une clé. Et donc on a créé ce camion en partenariat avec la Région pour faire découvrir la richesse de nos métiers.
Dans quels secteurs, justement, ça recrute ? Dans quels types de métiers ?
Les métiers les plus en tension, pour nous, ce sont les métiers de la maintenance, que ce soit techniciens, ingénieurs et spécialistes dans l'usinage, très présent en Picardie. Si on cherche dans la partie industrielle, on va aussi avoir besoin de chaudronniers, de soudeurs, d'ouvriers spécialisés, de conducteurs de ligne et de personnels d'encadrement.
La forte hausse du coût de l'énergie pour les entreprises continue.
Il n'y a pas de risque de chômage technique dans nos usines picardes dans ces prochains mois ?
Non, pas plus que dans d'autres métiers. Les industriels sont habitués à faire face aux challenges. C'en est un de plus. On l'affronte aussi bien d'un point de vue organisationnel que d'un point de vue consommation. Quand on voit effectivement les chiffres de baisse de consommation d'énergie, c'est vrai aussi pour notre industrie. Chacun s'est attaqué au problème et a essayé de le résoudre de la meilleure façon possible à travers des investissements, des modifications d'organisation. Donc c'est simplement une difficulté complémentaire. Ni la première ni la dernière.